Une photo d'inconnus ! - Elle nous vient de la succession de Marie Thérèse Hugo - une cousine de mon arrière grand-mère Cora Duplan. Date-t-elle des années 1880, les Familles Hugo & Duplan à Libourne? Catherine Hugo et son mari ou futur mari Jean Émile Duplan, ses frères Gaston Hugo & Saint Clair Hugo, d'autres frères Duplan? Cela restera un mystère... Nous y voyons une certaine ressemblance avec notre grand-mère et la femme au centre de la photo (le haut des yeux) – Alors peut-être Catherine Hugo. Du côté d’Hélène, ils ont trouvé une certaine ressemblance entre Gustave et le 3ieme homme en partant de la gauche – donc peut-être Jean Émile Duplan……
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mercredi 18 juin 2014

LA JAMAIS CONTENTE .....


Il semble y avoir un lien avec Gustave Duplan (frère de mon arrière grand-mère Cora Duplan), il aurait été mécanicien sur cette voiture - mais les dates ne correspondent pas - A Paris ? ou bien en Belgique?
cette histoire de sa fille Hélène doit être approfondie.. a suivre....

Mais Hélène se souvient très bien de la société Goldschmidt, pour laquelle Gustave a travaillé comme mécanicien, Cette société avait pour projet de réaliser un bateau le "Netta" pour naviguer sur le fleuve Congo - Société qui sera rachetée par le gouvernement Belge - Le Netta devenant une canonnière puis un torpilleur durant la guerre 14-18.
C'est donc via cette Société Goldschmidt, que Gustave arrivera au Congo Belge.

Mais lui voulait partir au Brésil, son père Jean Emile Duplan le dissuadant d'un tel voyage - Pourquoi ???


vendredi 13 juin 2014

LE NETTA - Histoire d’une canonnière sur le lac Tanganyika

(Sources Registre Militaire de Gustave Duplan, Wikipediade & Musée Royale de l'Armée Bruxelles)


Vedette baleinière ou bateau-glisseur (Thonycroft John)

Hélène semble reconnaître son père Gustave Duplan comme étant l’homme le bras sur le canon

Commandants
Lieutenant WAUTHIER - Lieutenant LENAERS


Fiche technique: Chantier de construction conçu et réalisé par l'ingénieur DELSEAUX pour le compte de Robert GOLDSCHMIDT

Sur cale en 1914
Lancement le 22 décembre 1915
Tonnage: 16 tonnes environ
Dimensions: Longueur 18m
Machines: Trois moteurs MESNAY de 100 chevaux
Vitesse: 18 à 19 nœuds
Armements: Un canon de 57 mm Maxim et d'un canon pompom de 37mm, deux mitrailleuses colt, deux tubes carcasse pour torpilles automotrices Whiteheat de 450mm dont il fut doté plus tard.

Mécanicien agent militaire DULPAN

En 1914, il devait assurer un service postal, entre Léopoldville et Stanleyville.

A cause de la légèreté de sa coque le « NETTA » ne pouvait porter au maximum qu'un canon de 37mm et deux mitrailleuses. C'est avec ces deux mitrailleuses Colt qu'il marcha au combat le 26 décembre.

Il fallut lui construire un pont de bois sur les deux tiers de sa longueur pour lui permettre de fixer cet armement.

 Hélène semble reconnaître son père Gustave Duplan comme étant l’homme à droite avec le casque colonial.

Le 26 décembre 1915, le NETTA accompagné du MOSSELBAK, du MIMI et du TOUTOU, engagea le combat et força la canonnière allemande KINGANI à se rendre.

En janvier 1916, une violente tempête avait causé des avaries graves au Vengeur, au Fifi et au Netta

En 1916 au matin le Netta en croisière le long de la rive allemande surprend le Wami au mouillage à Bukele, engage le combat et coule le Wami.

Ces deux derniers faits sont mentionnés sur le registre militaire de Gustave Duplan avec la mention du Commandant en Chef - Tombeur.








On peut lire le livre de bord retranscrit sur le site du Musée Royale de l’Armée Bruxelles

Les Missions


6 mai 1916

Quitté la position de la Kalémié à 10 heures se dirigeant vers Kungwe.

De là on se dirigea vers le sud à environ 1500 ms de la côte que l'on put très bien observer. Passé devant le village de Kilwesa à environ mille mètres de la pointe et continué vers le sud environ ¼ d'heure.

N'apercevant rien ayant viré de bord à 15 heures 30. A 15 heures 45 repassant devant Kilwesa, nous fûmes reçus par une salve d'infanterie (poudre noire). Avons alors bombardé la position, à une distance de 1300 yards (96 obus 2 ratés).

Très bon tir surtout en direction. Après avoir tiré quelques projectiles dans les tranchées la garnison s'enfuit en désordre dans les bois. Cette garnison se composait d'environ une douzaine de noirs et d'un européen. Nous avons constaté des commencements d'incendie dans le poste, dans les 4 hangars et dans le village au Nord du poste.

Le bombardement cessa à 16 heures 30. Le bateau reprit sa route vers le N.W.

Arrêté les moteurs à 18 heures 45. Dérivé pendant la nuit avec un blanc de garde se relevant toutes les 2 heures.


7 mai 1916

Remis en marche à 5 heures 30. A 8 heures 30 dans le nord de la baie de Kunwe dont nous suivons la rive à environ 8 km, nous aperçûmes un dhow se dirigeant vers le S.E. Malgré ses efforts pour s'échapper, le dhow fut facilement rejoint.

(Notes JML : Le boutre ou dhow est un type de voilier arabe traditionnel originaire de la mer Rouge. C'est aussi un petit caboteur croisant en mer Rouge et dans l'océan Indien)

La mitrailleuse tira quelques coups devant le dhow pour le faire stopper ce qu'il fit aussitôt. C'était le dhow K.A. 44. Sa cargaison se composait d'huile de palme. Caché à l'arrière on trouva une caisse et plusieurs paquets de courriers.

L'équipage composé de 5 noirs fut embarqué ainsi que le courrier à bord du NETTA. Quitté la baie de Kungwe à 8 heures 45, avec le dhow en remorque.

Gouverné dans la direction de la Kalémié. Au large très mauvais temps.

La remorque cassa une fois, bien que le bateau marcha lentement avec 2 moteurs. A midi le dhow se retourna subitement. Ré-embarqué l'équipage de prise qui se cramponnait aux débris de l'embarcation. En rentrant la remorque s'engagea sous le bateau à l'arrière tribord.

Repris la route à 18 heures 45 avec les moteurs centraux et bâbord, par précaution, la remorque n'ayant pu être dégagée.

Rentré à 15 heures.


L'équipage se composait :

Commandant le lieutenant Wauthier

Mécaniciens :

A.M. Duplan

Mollens Warrant officier R.N.V.R.

Artilleurs :

Chef de pièce A.M. Baptiste

Servant observateur S.O. De Coster

Barreurs :

Matelot Lyn R.N

4 autochtones Bangala


L'expédition était commandée par le lieutenant Wainricht R.N.V.R.

Par gros temps le NETTA tient admirablement le lac, je suis persuadé qu'il peut tenir par tous les temps, en faisant évidemment les manœuvres qui doivent être faites par tempête avec tout bateau. Comme remorqueur je crois le NETTA inutilisable, sauf par très beau temps et seulement pour de petites embarcations. Hier avec le dhow en remorque les moteurs fatiguaient énormément. Les moteurs fonctionnent très bien. Il faut faire quelques changements aux réservoirs, de façon à pouvoir faire le plein en marche par gros temps, chose actuellement impossible.


Mission du NETTA du 17 au 19 mai 1916 par le Commandant du NETTA le Lieutenant WAUTHIER



Le 17 mai 1916


Parti de la Kaliémie à 13 heures 30. Arrivé à Toa à 15 heures 30 pour y débarquer le commandant De Bueger.

Quitté Toa à 15 heures 40 dans la direction de Mufupa (D.O.A).

Passé au large de ce poste à 18 heures 30.

Marché doucement vers Udjidji avec un moteur. A 23 heures arrêté la machine et dérivé toute la nuit.


Le 18 mai 1916

Le 18 à 4 heures, remis en marche dans la direction de Kigoma.

A 5 heures arrivé en face de la position à environ 2000 mètres de la côte nous avons tiré deux coups de canon qui doivent être tombés dans le port. L'ennemi ne ripostant pas et n'allumant pas ses projecteurs, nous partîmes dans la direction de Kibanga. Vers 5 heures 30 nous semblant apercevoir un dhow on gouverna vers l'est pour s'en emparer. L'ennemi ouvrit alors le feu, mais les obus tombaient à environ 2 à 3.000 ms de nous. Il tirait à poudre noire.

Repris notre route et visité la baie de Kibanga, traversée vers le sud à la rencontre du « Fifi » et « Vengeur ». Rencontré ceux-ci à 9 heures 45 et remonté vers le nord. Arrivés en face de Kibanga à 11 heures 45 par 3 ½ brasses, fond de sable. Le « Vengeur » nous envoya de l'essence et le Commander Simson quitta le « Netta » pour s'embarquer sur le « Fifi ».

Le vent du sud soufflait avec violence. La baleinière fut jetée à la rive interrompant les communications entre les vapeurs.

A 13 heures 50 la chaîne de mon ancre se cassa.


Le 19 mai 1916

Je reçus l'ordre du Commander Simson de rentrer à la Kaliémie ou j'arrivai le 19 mai 1916 à 1 heure.

Equipage :

Commandant le Lieutenant Wauthier

Artilleurs A.M. Baptiste et S.O De Coster

Mécaniciens A.M. Duplan et W.O. Malins R.N.V.R.

Barreur S.O. Murphey et 1 matelot R.N.

L'expédition était sous les ordres du Commander Spicer Simson


Mission du NETTA du 05 au 07 juillet 1916 par le Commandant du NETTA le Lieutenant WAUTHIER (de la Kaliémie à Usumbura)




Le 05 juillet 1916


A 16 heures départ de la Kaliémie, passagers : le lieutenant Colonel Moulaert, Lieutenant Clément et l’agent militaire Jacques.

Arrivée à Mtoa à 18 heures.



Le 06 juillet 1916


Arrivée à Usumbura.


Le 07 juillet 1916


Départ d'Usumbura à 02 heures 25, passager Monsieur Henrotin.

Arrivée à la pointe du jour au cap Musembu et longé la côte allemande à environ 500 mètres.

A 09 heures passé en face du poste allemand, arborant un drapeau allemand de Miwanda (Moarkere). Tiré 10 obus en passant : 3 buts : 2 dans les maisons 1 dans l'enceinte du pavillon. Tir incertain à cause du mauvais temps.



Observé des tranchées. L'ennemi a répondu par quelques coups de fusil à poudre blanche. Jusque Miwanda la route semble bonne et il y a beaucoup de population. A partir de Miwanda jusque Kigoma de très hautes montagnes, la route parait très difficile avec, à certains endroits, des pentes de 45% et même plus.



A Kissuku la route se dirige vers l'est. Cette route est en très forte pente.

A Kissuku un débarquement serait possible mais il faudrait au préalable occuper les crêtes. A midi passé arrivé au large de Kigoma.



A Kigoma à la côte marquée 910 avons observé un canon.

Tiré sur nous deux obus à poudre blanche, beaucoup trop court.

Arrivé à Mtoa à 16 heures 50, départ de Mtoa à 18 heures passagers Lieutenant

Colonel Moulaert et lieutenant Clément.

Arrivé à la Kaliémie à 19 heures 30.



Mission du NETTA du 17 juillet au 19 juillet 1916 par le Commandant du NETTA le Lieutenant Leenaers




Le 17 juillet 1916


Parti d'Albertville à 8 heures du matin passé à Kigoma à 6 km 500.



A 03 heures a.m longé la rive allemande à partir de ce moment à une distance variable entre 200 et 400 mètres. Pour autant que le clair de lune le permettait et pas un coup de feu n'étant tiré à notre passage, vu la faible distance qui nous séparait de la côte il y à lieu de supposer que la zone comprise entre Kigoma et Nyansa est dépourvue de troupe ennemie.



Arrivé à Miwanda à 06 heures entré à l'intérieur de la baie nous avons constaté que le village était abandonné.



Progressons vers Nyansa, arrivé à 19 heures.

Ce poste était occupé par les forces du lieutenant Colonel Thomas en date du 16 juillet, débarqué le courrier destiné à la B.S. Après avoir déposé mon rapport sur les constatations faites en cours de route. Parti de Nyansa a 11 heures 30 a.m. arrivé à Rumonge à 3 heures p.m., ce poste étant abandonné je n'y ai pas débarqué le courrier destiné au lieutenant colonel Olsen.



Parti de Rumonge à 03 heures 20, arrivé à Usumbura à 7 heures. Le temps s'étant amélioré viré l'ancre et approché de terre.



Le 18 juillet 1916


Parti d'Usumbura le 18 juillet à 07 heures, arrivé à Nyansa à 2 heures, déposé le courrier destiné au régiment du lieutenant Colonel Thomas.

Parti de Nyansa à 2 heures 30 le vent soufflant fortement du S.S.O. le navire roulant et tanguant d'une manière inquiétante réduit la vitesse et mis le cap. La mer se calmant légèrement repris la route à 7 heures.



Passé Kigoma à 8 heures 45. Un phare que j'estime à 0.90 et provenant probablement du navire « Koenigsberg » scrutait l'horizon à des intervalles de 15 à 20 minutes.



Le 19 juillet 1916


Vers 0 heure 30 à 10 km au large de l'île Cavalapar, vent modéré et mer calme les moteurs tournant à une vitesse de 600 tours à la minute, sommes rendu compte de la gravité de l'accident continuons la route à 2 moteurs. J'ai chargé le chef mécanicien Duplan d'établir une enquête à ce sujet et de déposer un rapport détaillé. Arrivé à Albertville le 19 juillet à 6 heures.





Mission du NETTA du 27 juillet au 29 juillet 1916 par le Commandant du NETTA le Lieutenant Leenaers sur la rive allemande.




27 juillet 1916


Parti d'Albertville à 7 heures.



Le 28 juillet 1916


A 5 heures atteint la rive allemande à hauteur de la pointe formant la Malagalasi Delta, exploré la côte à partir de ce moment de manière à pouvoir observer le trafic sur la route bordant le lac.



A 5 heures 30 aperçu le navire allemand « Graf von Gotzen » au mouillage au poste de Bukele, 33 km sud de Kigoma, lourdement chargé. Piqué droit dans sa direction, préparé au combat.



Surpris par l'arrivée inattendue du « Netta » on lui fit faire monter la pression (d'épais nuages de fumée sortaient de la cheminée) pour virer son ancre. Vers 5 heures 45, il piqua directement vers le sud, ou la retraite lui fut coupée, voyant la manœuvre il vira de bord et tenta de s'échapper vers le nord refusant le combat, seconde retraite coupée.



Pendant ce laps de temps approché sensiblement du « Graf.Von.Gotzen », distance évaluée à 3000 mètres. A ce moment le mécanicien vint m'avertir qu'un accident était survenu à un des moteurs, ce qui m’obligeait d'arrêter une machine. Le Graf Von Gotzen, venait précisément de revenir vers le sud en mettant sa mitrailleuse en action, même manœuvre de mon côté. Arrêté le 2ème moteur pour faire entrer en jeu l'artillerie, craignant que l'ennemi ne parvienne à s'échapper, vu que la vitesse du « Netta » était réduite à 5 milles (9000 ms).

Le Graf Von Gotzen se croyant inférieur se fit sauter à hauteur de la cloison de la cale et chaufferies. Il était 7 heures. Il s'enfonça doucement par l'arrière et coula en 12 minutes environ. L'épave du navire se trouve par le nord 70° 0 à 300 mètres du centre du village submergeant de 75 cm.



Sans perdre un instant je me rends sur les lieux de l'explosion tout en tirant le canon et la mitrailleuse sur les soldats, équipage et porteurs se trouvant sur la berge, environ 200 hommes qui furent complètement dispersés et s'enfuirent en désordre abandonnant leurs charges composées spécialement de caisses et de tôles ondulées.



A 200 mètres de la côte ne trouvant pas d'autres objectifs, le poste fut à son tour bombardé à fond. L'action dura jusqu'à 8 heures.



Le débarquement de l'équipage, troupe et matériel du « Graf Von Gotzen » s'est fait avec deux baleinières plus un canot ordinaire qui sont restés à la rive.

Quelques obus furent tirés sur ces buts en vue de les détruire. Parti de Bukele à 8 heures pour Kassaba, arrivé à ce poste à 9 heures 20, qui était occupé par les allemands qui hissèrent le pavillon à notre approche.



A la rive se trouvèrent deux voiliers non endommagés et un troisième renversé sur son flanc. Bombardé ce poste à très courte distance jusqu'à l'évacuation complète. 10 heures, départ de Kassaba pour la baie Kilarangani. Passé pointe N.O. Kigoma à une distance de 5 à 6 kilomètres. Essuyé aucun coup de canon, rien remarqué d'anormal.

12 heures 30 reconnu la baie de Karangawe dont la voie d'accès est très praticable, mais qui n'offre aucun accostage, les navires devant mouiller dans le fond de la baie, à l'emplacement de la baie Romba. Ce village parait abandonné, c'est le seul endroit accessible à un débarquement, le restant de la côte étant assez abrupte. Resté sur les lieux jusque 1 heure 30 à la suite d'une panne au moteur.



2 heures, rencontré la canonnière « Vengeur », fait route commune jusque Kassaba, arrivé à 5 heures constaté le poste allemand abandonné, le pavillon enlevé, les trois dhows restent en place. Reparti à 6 heures. Les moteurs n'offrant plus de sécurité et la mer devenant houleuse, rentré à Albertville. Arrivé à 6 heures.



Je cite particulièrement les nommés Baptiste L.a.m. chef de pièce, Duplan G. a.m. mécanicien du bord, Van Loo s.o marin Gombert H. s.o. marin Oppalfens s.o. second mécanicien.

Equipage noir : Birika Manduma mitrailleurs, Mukumari, Jos Welo Jos, Motoya Hon, graisseurs, Ohuma Chuma chauffeur, pour leur belle conduite et leur sang froid pendant l'engagement avec le navire allemand « Graf Von Gotzen » et le bombardement du poste allemand de Kassaba.




Archives Musée Royal de l’Armée Bruxelles






La Bataille du Lac Tanganyika

(Sources Registre Militaire de Gustave Duplan, Wikipediade & Musée Royale de l'Armée Bruxelles)




Le but est de s'emparer du lac Tanganyika, zone stratégique, pour lancer la conquête de la partie occidentale de la colonie allemande. Le lac est le théâtre de plusieurs affrontements entre la flottille belgo-britannique commandée par le capitaine de corvette anglais Geoffrey Spicer-Simson et l'allemande commandée par le gouverneur militaire Gustav Zimmer.

Des actions ont déjà eu lieu avec le bombardement d'Albertville et l'attaque du bateau belge Alexandre Delcommune que son équipage parvient à sauver du naufrage en l'échouant le 22 août 1914 puis, avec le naufrage, dans les eaux rhodésienne, par les SMS Hedwig von Wissman et SMS Kingani, des SS good News et SS Morning Star le 18 novembre 1914 et celui du SS Cecil Rhode le lendemain.

Les combats connus sous le nom de « bataille pour le Tanganyika » débutent réellement le 26 décembre 1915 lorsque le SMS Kingani est pris en chasse par les croiseurs britanniques HMS Mimi et HMS Toutou et les vedettes belges Netta et Mosselbak. Les deux croiseurs et les vedettes, plus rapides, rattrapent promptement le remorqueur allemand. Après 10 minutes d'échange de tirs, le bouclier de protection du canon du Kingani est détruit et des éclats d'obus ont percé sa coque sous la ligne de flottaison. Le remorqueur baisse pavillon avec son commandant et quatre autres membres de l'équipage tués. Il est remorqué jusqu'à Albertville au Congo belge où il est réparé et remis en service vers la mi-janvier sous le nom de HMS Fifi.

Le 9 février 1916, le Mimi et le Fifi interceptent le SMS Hedwig von Wissman. Le deuxième tir du Fifi atteint le Hedwig von Wissman à la coque, provoquant une voie d'eau, et le troisième tir atteint la salle des machines tuant sept marins. Ordre est donné d'abandonner le bateau et de le saborder. Les survivants sont capturés et amenés à Albertville.

Le 6 juin, le 2e régiment de la « brigade sud » de la Force publique du Congo belge, commandée par le lieutenant-colonel Frédérick Olsen, s'empare de Usumbura.

Le 12, un hydravionShort Type 827 belge repère le SMS Graf von Götzen dans le port de Kigoma et l'attaque. Le bateau est atteint au gaillard d'arrière par une des deux bombes de 65 livres lancées.

Les 17 et 18 juillet, deux autres Short Type 827 belges bombardent Kigoma et détruisent le remorqueur SMS Adjudant en cour d'assemblage ainsi que le dépôt de carburant.

Le 27, la « brigade sud » de la Force Publique occupe Kigoma abandonnée par ses défenseurs et, le jour suivant, le terminal des chemins de fer allemands (Tanganjikabahn) sur le lac Tanganyika à Ujiji.

Le 28 juillet 1916, la Netta surprend le Graf von Götzen et le Wami face à l'embouchure de la Malagarasi. La canonnière allemande, qui n'est plus armée que par une mitrailleuse Maxim25, refuse le combat et tente de s'échapper avant de se saborder à hauteur de la cale de la chaufferie. L'équipage tente de s’enfuir grâce au remorqueur mais celui-ci est coulé par la vedette belge.



La « bataille pour le Tanganyika » est ainsi terminée par la victoire de petites unités très mobiles sur des bâtiments plus importants et mieux armés mais évoluant sur un plan d'eau fermé sans échappatoire.

GUSTAVE JEAN SAINT CLAIR VICTOR DUPLAN


Le Frère Germain !

ATTENTION LA FIN DE CET ARTICLE DOIT ETRE REECRITE  - DE NOUVELLES INFORMATIONS .


Voilà des découvertes qui ne sont pas, mais alors pas du tout, conformes aux histoires transmises par la famille. Gustave Duplan était soi-disant le demi-frère de Cora Duplan, cela avait était dit par mon arrière grand-mère à ses petits enfants Monique et Philippe AZELART. Notre grand-mère et sa sœur Josette nous avaient également toujours donné cette version. Gustave était le demi-frère de la grand-mère Cora. Dit autrement, il n’était pas le fils de Catherine Hugo première épouse de Jean Émile Duplan mais un frère consanguin de Cora Duplan.

L’histoire transmise par la famille voulait que Jean Émile Duplan, son épouse Catherine Hugo et leur petite fille Cora étaient partis pour Caracas au Venezuela, pour récupérer l’argent investit dans le Canal de Panama !  Catherine et sa fille Cora avaient attrapé la fièvre jaune, l’une soignée par un médecin européen était morte à Caracas et sa fille Cora soignée par un médecin locale avait survécu.

Jean Émile serait rentré en France avec sa fille mais également un petit garçon, Gustave, le demi-frère. Cora rejoignant la famille Hugo à Libourne (sa grand-mère) et Gustave restant avec son père.

Mais alors qui pouvait bien être la mère de Gustave ? L’enfant d’une maitresse à Jean Émile ? Un enfant adopté ou recueilli à Panama de parents décédés de la fièvre jaune ? L’enfant de la seconde épouse de Jean Émile Duplan (mais cela ne pouvait pas coller avec le retour en bateau) ?

En juillet 2013, nous découvrions dans l’état civil de la ville de Reims l’acte de mariage de Cora Duplan et de Numa Vidal en 1907. On pouvait y lire que Gustave Duplan était l’un des témoins et frère germain de la mariée et âgé de 22 ans ! Donc pas un demi frère – De plus, nous pouvions lire que Catherine Hugo était décédée à Panama au lieu dit Bas Obispo le 6 août 1887. (La famille était-elle établie dans ce lieu perdu et inhospitalier ou juste de passage lors d’un trajet entre Colon et Panama ?)

Donc Gustave était bien née avant le décès de Catherine Hugo en 1887, sa date de naissance devant être en 1885 – est-il son fils ? Ou alors le fils de qui ?


Notre confusion n’était que plus grande, car en 1980/1981, ma grand-mère et ses 3 sœurs avaient été retrouvées lors de la succession d’une cousine à Cora Duplan épouse Vidal (leur mère) – Marie Thérèse Hugo fille de Gaston Hugo & d’Hélène Dubois et il semble que le notaire et le généalogiste aient bien confirmé que Gustave était un demi-frère et donc il n’y avait personne de concerné dans cette branche par cette succession – empressement à clore la succession ? Impossibilités  à établir une généalogie exacte en 1980 ?

Mais depuis un an, je doute et cette question me trotte dans la tête. Nous savions que Jean Émile Duplan s’était remarié avec une jeune femme de 18 ans, Gustave était-il son fils et donc automatiquement reconnu par Jean Émile Duplan lors du mariage ? Et alors l’histoire du voyage de retour en bateau et de ce petit garçon tenant la main de son père une histoire romancée ?


La semaine du 01 juin 2014, j’arrive à Bordeaux et  je passe 3 jours aux archives départementales de Bordeaux.  Mes 2 premiers documents sont:

1 – L’acte de Mariage du 11 février 1889 à Arcachon de Jean Duplan veuf de Catherine Marie Louise Hugo, âgé de 35 ans. Et de Mademoiselle Jeanne Berthe Courreges Poublanc âgée de 18 ans …… il n’y a aucune mention de la reconnaissance d’un enfant.

2 - De même dans le contrat de Maitre Dumora notaire à la Teste on peut lire :
Monsieur Jean Duplan, dit Émile, représentant de commerce né à la Teste, demeurant à Arcachon veuf avec deux enfants mineurs Cora Marie Catherine Louise Duplan et Gustave Saint Clair Duplan, de feu la Dame Catherine Marie Louise Hugo.

Pour moi il y a de moins en moins de doutes – Gustave est certainement le fils de Catherine Marie Louise Hugo. Peut-on imaginer que Jean Émile Duplan ait donné comme prénom à ce fils celui de son oncle maternel décédé le 21 mars 1880 à Libourne Saint Clair Hugo, s’il n’avait pas été le fils de Catherine Marie Louise Hugo !!

Alors  ces deux documents – acte de  mariage de sa sœur Cora Duplan en 1907 et contrat de remariage de Jean Émile Duplan confirment bien que Gustave Duplan est le frère germain de Cora Duplan.

Mais, Il faut avancer avoir une autre preuve, trouver sa fiche de recensement militaire, son acte de naissance, son acte de mariage – nous savons qu’il sait marié avec tante jeanne sœur de Tatie Margot – mais sans nom de famille la tache semble ardue. Nous savions que Gustave était parti au Congo Belge.

Gustave Duplan et sa femme tante Jeanne au Congo Belge 

Dans notre famille, il était écrit sur cette photo vers 1913. Mais Gustave semble vraiment avoir plus de 28 ans, de plus Hélène nous confirme qu’au début vers 1911 ou 1912 Gustave devait aller seul au Congo Belge, ce n ‘est que plus tard que sa femme put le rejoindre. – Hélène nous date plutôt cette photo vers 1920 – au dos elle nous a même traduit un mot flamand : fou – souvenirs de 2 fous !

Une première recherche dans le recensement militaire de Bordeaux ne donne rien – ni dans celui du bureau de Libourne – était-il en France à cette époque ? – il devait être de la classe 1905 – ou bien a-t-il été recensé dans une autre ville ou bien déjà en Belgique ?

Une photo parvenue à nous – représente Gustave Duplan en Militaire – sur son col on peut y lire le numéro 127 – c’est le 127e régiment d'infanterie, en garnison à Valenciennes durant la période 1873 – 1914. Pas de recensement en gironde – est-il à l’étranger ? Un recensement dans le nord de la France ? Où peut être à Paris.




Dans l’album de cartes postales que ma grand-mère m’avait rapporté suite à la succession de 1980 de cette lointaine cousine Marie Thérèse Hugo (une cousine de mon arrière grand-mère Cora Duplan), nous avons retrouvé des cartes postales envoyées par Gustave Duplan à sa cousine, elle semblait en faire collection – et deux cartes sont de Paris et du Mont Valérien à Suresnes.




Une autre: vue de la Seine




Également pour les Voeux 1908




Je me risque à consulter les archives communales de Paris – les Tables du recensement militaire sont accessible en ligne – et on y trouve bien la classe 1905 – Pas de Gustave Duplan dans les listes principales, peut-être dans les listes commentaires – BINGO je trouve un Jean Saint Clair Victor Gustave Duplan !!! il ne reste plus qu’a consulter le registre et sa fiche dans la sous-série D4R1 – Des grèves s’annoncent à la SNCF – une attente supplémentaire serait insupportable 
  
Vite Mardi 10 juin – premier train pour Paris – la pluie – un temps lourd …. Enfin 12h05 je commande la sous-série D4R1 1415, le registre Matricule du Recrutement 1907 volume 11 de 5001 à  5241 est sur ma table de lecture, je cherche le 5017 – voilà Gustave Duplan – c’est bien lui.

(Sources Archives de Paris)




































Duplan Jean Saint Clair Victor Gustave – né le 21 octobre 1885 à Caracas résident à Suresnes – Profession Apprêteur d’étoffe, mention rayée – au dessus de laquelle est écrit Chef d’atelier.
Fils de Jean Émile et de feu Catherine Marie Hugo.

Jean Émile Duplan est domicilié à Bruxelles 42 rue du Prétoire Belgique

Je laisse son registre Matricule de côté pour le moment, je reviendrai plus tard pour créer une page sur ses faits militaires, pour ceux qui ont vu L'Odyssée de l'African Queen (The African Queen), film anglo-américain réalisé par John Huston et sorti en 1951, d'après le roman éponyme de C.S. Forester avec un duo d'interprètes principaux de premier plan : Humphrey Bogart et Katharine Hepburn. Gustave a des faits d’armes dans cette région et sur un rafiot à peine plus grand; une baleinière transformée en canonnière puis en Torpilleur « Le NETTA » ….  Lire la Bataille du Lac Tanganyika & le livre de Bord du Netta.

Alors naissance à Caracas – vite un saut aux archives des affaires étrangères pour consulter le microfilm P07954 de l’état civil de Caracas.

J’aurai peut-être d’autres surprises et si j’ai le temps je consulterai les correspondances consulaires et commerciales (68cccc/12).

Vite le métro et le RER B avant le blackout – la RAPT et la SNCF on de l’humour – vers 13h station Chatelet. On annonce la fermeture de la station – ah ah c’est une erreur – très drôle.

Sous des trombes d’eau j’arrive à Aubervilliers la Courneuve – après une entrevue avec un archiviste pour consulter les correspondances consulaires et commerciales et commander ce document – je vais vite dans la salle de consultation des microfilms.

La bobine est chargée – je trouve l’acte de naissance de Gustave Duplan et en plus en marge y est annoté son mariage ! Que demander de plus.

Acte de Mariage en date du 22 octobre 1910 dans la commune d’Anderlecht – Belgique Monsieur Jean Saint Clair Victor Gustave Duplan a contracté mariage avec Mademoiselle Bagat Marie Jeanne  (dont mention faite a Paris le 8 juillet 1911 – une retranscription – Marie Jeanne Bagat est-elle née à Paris ?)


(Sources Archives des Affaires Étrangères)


Voilà – nous retrouvons le nom de famille de Tante Jeanne – et donc celui de sa sœur Tatie Margot – une recherche sur Geneanet avec le patronyme BAGAT et le lieu Arcachon me donne 2 résultats – Il y a un an j’avais déjà retrouvé l’arrière petite fille de Jean Pierre Vidal (nous pensions qu’il était célibataire avant de mourir en 1916) - 1 résultat est concluant je retrouve un petite fille de Tatie Margot – Anny – j’attends la seconde réponse qui elle semble se trouve sur la branche Gustave Duplan & et Jeanne Bagat et un enfant Henry Duplan. A suivre….

Une question – Pourquoi Gustave Duplan est-il allé au Congo Belge – Nous avions toujours entendu qu’il avait été  régisseur ou indentant  dans une plantation de Café et que tante jeanne faisant chanter aux travailleuses des cantiques ! Mais rien de plus surtout rien sur la guerre de 14-18.

La photo avec tante Jeanne est certainement plus vielle que la date indiquée beaucoup plus tard par ma grand-mère – 1910 Gustave avait 25 ans il fait facilement 5 ou 10 ans de plus sur cette photo. Date-t-elle de 1914 ou 1920 ?

Mais une piste occupe mon esprit depuis le début de ces recherches. En Aout 1914 la Belgique est envahie par l’Allemagne, les combats sont intenses et de nombreux massacres sont perpétrés –  l’exode des populations civiles est très importants. On pourrait imaginer :

1 – La branche Vidal – Numa, sa femme Cora Duplan et leurs 4 filles, fait parti des réfugiés qui regagnaient la France par voie terrestre ou peut-être de mer via bordeaux (voir la carte) pour rejoindre Arcachon?

2 – Gustave et sa femme Jeanne eux se retrouvaient au Congo Belge à l’issue de cet exode ? On peut lire sur son registre militaire qu’il fut à plus reprises insoumis ou ne se présentant pas – pour enfin faire parti des Forces Belge au Congo. Ou bien est-il déjà au Congo Belge avant la déclaration de la guerre (mais dans ce dernier cas les autorités consulaires et  militaire auraient du normalement avoir connaissance de sa situation).

3 – Quid de Jean Émile Duplan ? Est-il décédé à cette époque ? Nous n’avons jamais rien entendu à son sujet. A ce jour nous ne savons toujours pas quand et ou il est décédé.

L’entrée des troupes allemandes en Belgique est marquée par des violences contre la population civile soupçonnée de cacher des francs-tireurs. Ces « atrocités», vite dénoncées et amplifiées, et la peur des destructions provoquent le départ d’un million et demi de Belges vers les Pays-Bas, la France, la Grande-Bretagne.

La vision de ces premiers réfugiés, le souvenir de 1870, et le départ des administrations (les gouvernements belges et français déménagent, des maires quittent leur commune) décident les civils du Nord de la France à se mettre à leur tour en route.

Avec l’avancée du front commence donc un vaste mouvement d’exode que les autorités peinent à contenir. Le trajet s’improvise en fonction des possibilités d’hébergement et de transport : si les plus riches utilisent l’automobile, beaucoup partent à pied, avec leurs biens entassés sur des charrettes.
Où aller ? La plupart effectuent de micro-déplacements pour se mettre à l’abri le temps des combats et mieux revenir une fois le front stabilisé. Par exemple, près d’un million de Belges rentrent chez eux.
D’autres, souvent des notables, choisissent de s’installer loin du front, le temps de la guerre. Leur déplacement se transforme en un exil.
(Sources Dossier de Presse Chemins de Civils en Guerre)


NB - Lors de mon visionnage du Microfilm de l’état civil de Caracas, je trouve une Cousine à Cora & Gustave Duplan,
Acte Naissance du 7 octobre 1886 de Angèle Marie Catherine Marthe Larrouy fille de jean Philippe Larrouy & de MarieThérèse Zelia Hugo (sœur de Catherine Marie Louise Hugo)